Depuis le 1er mars 2025, la station d’épuration des eaux usées de Douda, située à Djibouti-ville, est officiellement entrée en phase de mise en service. Ce jalon marque l’aboutissement d’un important projet d’extension de capacité conduit par Stereau, en partenariat avec Vinci Construction et Egis, sous maîtrise d’ouvrage de l’ONEAD.
L’installation peut désormais traiter jusqu’à 80 000 équivalents-habitants, soit plus du double de sa capacité initiale, répondant ainsi à la forte croissance démographique de Djibouti-ville et à la nécessité d’un assainissement résilient face aux enjeux climatiques.
Cette extension s’accompagne d’un objectif clair : garantir un traitement efficace et durable des eaux usées, tout en intégrant la réutilisation des eaux traitées pour l’irrigation de plus de 400 hectares. Une solution d’avenir dans un pays confronté au stress hydrique.
L’eau brute circule désormais dans les ouvrages de la station de Douda : une étape déterminante dans le processus de mise en service. Cette phase, appelée mise en eau brute, consiste à faire transiter les eaux usées réelles dans l’ensemble des unités de traitement. Elle permet de vérifier le bon fonctionnement hydraulique et biologique de chaque étape du procédé, depuis le prétraitement jusqu’à la désinfection finale. C’est un moment charnière, qui engage le démarrage progressif des équipements et le réglage des paramètres d’exploitation.
Objectif : atteindre dans les semaines à venir les performances nominales de traitement, définies pour garantir la qualité de l’eau épurée selon les normes nationales et les exigences de l’OMS. Cette montée en régime progressive est essentielle pour assurer la stabilité biologique des procédés, optimiser les rendements, et préparer l’exploitation pérenne de cette infrastructure stratégique.
Une infrastructure au service des Objectifs de Développement Durable des Nations unies
- ODD 6 – Eau propre et assainissement :
En élargissant la couverture du service d’assainissement, l’extension de Douda contribue à sécuriser l’accès à une eau propre et à protéger les milieux aquatiques. - ODD 3 – Bonne santé et bien-être :
Le traitement performant des eaux usées limite la pollution et réduit les risques sanitaires, notamment les maladies hydriques. - ODD 11 – Villes et communautés durables :
Cette infrastructure renforce la résilience de Djibouti-ville en accompagnant son développement urbain de solutions techniques fiables et adaptées au contexte local.
Ce projet structurant, cofinancé par l’AFD et l’Union européenne à hauteur de 47,5 millions d’euros, illustre l’engagement commun pour une gestion durable de l’eau à l’échelle régionale.
